Étiopathie mania
Rencontre avec Jean-Paul Moureau, étiopathe qui depuis 35 ans voit défiler le Tout-Paris dans son cabinet de médecine « manuelle »
« Une méthode de diagnostic et de thérapie fondée sur la théorie des systèmes et le concept de boucles sensorielles. Elle est pratiquée de façon empirique depuis des siècles, mais aujourd’hui elle repose sur des bases scientifiques, initiées dans les années 1970 par André de Sambucy, puis formalisées par Christian Trédaniel. Pour schématiser, le corps est couvert de capteurs qui envoient des signaux transitant par les différents systèmes nerveux. Comme sur un écran digital, l’étiopathe décrypte ses messages et envoie des réponses thérapeutiques via les mêmes chemins. »
« Beaucoup de choses, parfois insolubles… De l’otite à la tendinite, en passant par les migraines, le zona ou les problèmes d’infertilité. Elle est indiquée pour tous les troubles ORL, vertébraux, articulaires, respiratoires, digestifs, hormonaux… Elle fait merveille sur les bobos des sportifs, les bébés et les animaux. En revanche, elle est impuissante contre les virus et les maladies génétiques ou dégénératives graves, comme le cancer. Il peut détecter une tumeur mais pas la traiter. »
« Après un interrogatoire poussé, le praticien établit un diagnostic à l’aide de palpations et de manipulations douces, non douloureuses. Dans les vingt-quatre heures, on ressent juste une grande fatigue. La plupart des problèmes sont réglés en une séance. Pour les cas les plus complexes, cela peut aller jusqu’à dix. »
« Elle est reconnue uniquement dans d’autres pays européens, comme en Suisse, où elle est remboursée par la Sécurité sociale. En France, elle est enseignée dans quatre facultés, mais elle n’a toujours pas droit de cité. »